Née en 1995, Eugénie Foucaud est une artiste plasticienne française dont l’œuvre fait converger l’homme et la nature en une totalité. Elle explore les liens qui les unissent et les énergies qui rythment leurs rapports, adoptant la sculpture du laiton comme nouveau médiateur. À travers ses installations et sculptures, Eugénie Foucaud inscrit la responsabilité humaine au cœur de sa narration et nourrit un dialogue vivant entre l’homme et l’environnement.

Elle s’approprie le laiton, matériau conducteur, malléable et lumineux, qu’elle utilise comme un médiateur entre les règnes naturels et les constructions humaines. Ce métal devient le vecteur d’une narration sensible. Eugénie Foucaud associe le laiton à des éléments naturels (bois, pierres, végétaux) et à des matériaux issus de l’urbanité ou de l’industrie, tels que le béton ou le verre, créant ainsi une tension féconde entre le naturel et l’artificiel. Ses œuvres explorent l’urgence environnementale et la mémoire originelle, l’équilibre perdu entre l’homme et son environnement. Elle puise dans le registre symbolique, en convoquant des formes archétypales, des gestes rituels ou des matières primordiales, pour réactiver un lien ancestral au vivant.

Son travail incite le public à devenir acteur d’un questionnement, d’un cheminement vers une meilleure compréhension de la place que l’homme occupe dans l’écosystème. L’artiste pense la nature non plus comme un décor ou une ressource, mais comme une présence vivante à laquelle l’être humain est inextricablement lié. Ses œuvres sont des espaces de réflexion où se mêlent fragilité, équilibre et puissance des éléments.

Diplômée de l’École Boulle en gravure ornementale, Eugénie Foucaud ancre son travail dans l’art contemporain et dans l’artisanat d’art. Elle fait dialoguer des techniques traditionnelles, telles que la gravure au burin, la patine, la dorure ou la ciselure, avec des questionnements actuels sur la préservation de l’environnement, l’altérité et la matière. En perpétuant ces savoir-faire tout en les détournant de leur usage décoratif traditionnel, elle affirme une volonté de transmission et d’actualisation, où le geste artisanal devient un acte de pensée et de résistance.